Modéliser les transferts de produits phytosanitaires

Contexte

La CIPEL (Commission Internationale pour la Protection des Eaux du Léman) contribue à la coordination de la politique de l’eau à l’échelle du bassin lémanique, un territoire partagé entre la France et la Suisse. Elle surveille l’évolution de la qualité des eaux du Léman et de ses affluents, suggère ou fait effectuer les études nécessaires pour déterminer la nature, l’importance et l’origine des pollutions, puis les actions pour y remédier. Son périmètre couvre plus de 10 300 km² et concerne deux bassins versants : le Léman et l’Arve.

Besoin du client

L’objectif principal du projet est de caractériser les risques de transferts de pesticides d’origine agricole dans le bassin lémanique vers les eaux superficielles du territoire pour :

• Fournir une vision homogène, globale et actuelle des secteurs et pratiques à risques du territoire,
• Hiérarchiser et identifier les principaux facteurs de risques,
• Proposer des solutions ciblées pour la réduction des risques de transfert et qualifier leur efficacité,
• Fournir des propositions de recommandations de la CIPEL aux instances compétentes et proposer des indicateurs pouvant être intégrés au tableau de bord de la CIPEL et permettant de suivre l’évolution de la problématique et des actions mises en œuvre au fil du temps.

Notre intervention

En faisant intervenir une expertise scientifique et en développant un outil d’aide à la décision opérationnel, le projet a permis de mobiliser des acteurs de la problématique des deux pays.

Notre mission a conduit à formaliser les connaissances et données disponibles pour arriver à une méthodologie scientifique qui a fait l’objet de publications.

Ce travail a été piloté dans le cadre d’un groupe d’experts partenaires de la CIPEL : services de développement agricoles, agences environnementales, scientifiques, services de l’Etat.

La CIPEL souhaite aboutir à un outil opérationnel et diffusable à ses partenaires. Pour ce faire nous avons proposé de faciliter la consultation des résultats via un « webservice » cartographique : Visi‘Eau’Risk.

Enfin, pour valoriser les résultats et mobiliser plus largement les acteurs sur la question des pollutions diffuses d’origine agricole nous avons appuyé la CIPEL dans l’organisation d’une journée d’échanges entre professionnels. L’outil Visi’Eau’Risk a été présenté en même temps que de nombreuses autres expériences en laissant une large place aux échanges. Afin de profiter de l’énergie et des réflexions des participants nous avons mis en œuvre des techniques participatives qui ont aidé à valoriser les contributions de chacun.

Ressources techniques et scientifiques

Ce projet a été une formidable opportunité de valoriser nos compétences reconnues en matière de méthodes scientifiques, expertises sur les données relatives aux pollutions diffuses, formalisation d’outils et de méthodes opérationnels, concertation et co-construction avec les acteurs pour assurer une meilleure diffusion des enjeux et outils.

Sur le volet scientifique, les investissements d’Envilys dans des travaux de recherche et développement en collaboration avec la recherche privée et publique ont ici trouvé toute leur valeur ajoutée (contrat de partenariat INRA, contrat de licence Open Fluid®, thèse CIFRE UMR LISAH, participation à de nombreux groupes méthodologiques nationaux, …).

Enfin, ces problématiques sont émergentes. De nombreux acteurs cherchent des solutions mais ont aussi besoin d’être « guidés ». La diffusion des résultats via une plateforme de webservice prend ici tout son sens. Les utilisateurs ont accès à un outil gratuit, en se faisant connaitre, et peuvent être guidés dans les utilisations par un manuel didactique. Ils peuvent également faire remonter des attentes et faire connaitre des initiatives à la CIPEL.

Bilan et résultats client

Une méthodologie scientifique co-construite

Une plateforme collaborative via un webservice :
http://www.cipel.org/themes/phytosanitaires/visi-eau-risk/